Dissertation "La Mort"

Publié le 22 Mars 2007

le thème de la mort abordé par  Khalil GIBRAN  "le Prophète"

  La mort  est à la vie ce que l'océan est au fleuve; c'est une continuité naturelle et fatale. Elles sont inséparables ;  c'est comme le recto verso d'une feuille ou les deux faces d'une médaille.

  Nous ne pouvons parler de la mort à bon escient qu’à travers notre existence en vie du fait de l’irréversibilité de la mort. Personne n’a eu l’expérience de la mort pour nous en parler de façon factuelle ; nous la connaissons par le constat de « non vie ».  La mort reste, donc un énigme absolu qui ne peut être représenté qu’en interrogeant la vie pour la pénétrer en profondeur.

  Le champ d’étude  élucidant  la mort ne peut être que la vie qui ne peut être considérée comme contraire de la mort qu’abusivement.

  La mort est au silence ce que la vie est au bruit. Considérer l’une le début et l’autre la fin n’est qu’une aberration ; puisque la conception de Khalil GIBRAN fait de la mort une façon d’accéder à l’éternité, à la libération et à l’élévation. Mourir, c’est se libérer de toute contrainte et toute obligation qui pèze sur la poitrine du vivant. C’est un commencement d’un voyage à l’au-delà ; à la recherche de Dieu et et de l’absolu.

  La mort n’est pas ennemie de l’être humain. Pourquoi, donc, la  craindre, alors qu’elle est sa seule issue à la libération absolue ?

  La mort est formatrice ; elle nous forme pour être brave et libéré de la lâcheté issue de notre attachement à la vie, notre peur et anxiété  de vivre « l’invecu » et d’explorer l’autre monde.  En étant mort,  la mort nous servira à vie dans le mystère inaccessible que par cette expérience, le moins qu’on peut en dire, totalement irréversible. 

  En outre, la mort apaise, à zéro, nos perpétuelles agitations en rendant l’écoute de l’écho de la vérité impossible et en la remplaçant le plus doux silence. La mort nous comble de sa générosité ; elle offre tout ce dont l’humanité à besoin ; la sagesse et la clairvoyance sur le monde des vivants.

  Avec cette conception de la mort, GIBRAN confirme sa position parmi les écrivains illuministes s’alignant avec la vision religieuse faisant croire que la mort n’est qu’un accès à un autre monde où l’on continue à vivre autrement entre les bonnes mains du créateur Dieu.  En croyant à cela, la mort n’est plus de ce monstre  cruel qui dévore l’être humain, qui met terme à  la vie et qui assourdit la voix de la vérité, mais l’accès à la libération, corps et âme, de l’homme.

Rédigé par BENCHRA

Publié dans #Littérature

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